Pour beaucoup d’équidés, l’arrivée du printemps est synonyme de retour à l’herbe après quelques mois passés au box. C’est aussi à cette période que les vers reprennent leur cycle de vie après une période de non activité durant l’hiver.

Tous les chevaux sont infestés par les vers, l’important est de garder un seuil d’infestation acceptable pour prévenir l’apparition de troubles. En effet, les parasites représentent la principale cause de coliques.

C’est pourquoi de nombreux propriétaires font le choix de vermifuger systématiquement leur cheval de manière préventive et ce, plusieurs fois par an avec des vermifuges chimiques.

Cette utilisation peu raisonnée conduit à des résistances aux molécules chimiques utilisées dans les vermifuges. Des recherches scientifiques actuelles montrent qu’aucune nouvelle molécule ne sera disponible avant 10 ans. D’où la nécessité d’adapter nos habitudes d’utilisation des vermifuges, afin de maintenir un équilibre thérapeutique suffisamment efficace.

Pour effectuer une vermifugation limitée et raisonnée, il est important de connaître les parasites majeurs chez les équidés, les différentes molécules de vermifuges, ainsi que les alternatives envisageables et les raisonnements à mettre en place.

1. Les parasites majeurs chez les équidés

Le cycle parasitaire

Les parasites passent par trois stades : l’œuf, la larve, le stade adulte.

Les œufs pondus par les femelles adultes se transforment en larves dans l’environnement extérieur ou dans l’organisme d’un hôte intermédiaire (un acarien par exemple). Le cheval ingère les œufs ou les larves qui vont alors se développer dans son système digestif. Certaines vont même migrer dans d’autres organes. Les larves se transforment en adultes qui vont se reproduire et ainsi de suite pour former un cycle.

Les parasites que l’on retrouve chez les chevaux sont variés. Les 5 principaux sont les grands strongles, les petits strongles, les ascaris, les ténias et les gastérophiles. Ils n’ont pas le même niveau de nocivité.

Les nématodes
  • Grands strongles
    Ils touchent un cheval sur 5 et sont assez dangereux. Les vers adultes se logent dans le gros intestin et peuvent provoquer des coliques. Quant aux larves, elles effectuent une partie de leur cycle dans les artères et peuvent être à l’origine de rupture d’anévrisme et d’hémorragie.
  • Petits strongles
    1 cheval sur 3 est touché. Ils sont les plus fréquents mais aussi les plus dangereux. En effet, il en existe plus de 50 espèces différentes et ils sont résistants à de nombreux vermifuges. On les reconnaît facilement dans les crottins à leur couleur rouge caractéristique. Ils peuvent entraîner des diarrhées chroniques mais aussi passer inaperçus et être responsables d’un amaigrissement.
  • La particularité des larves de cette espèce est l’état d’hypobiose. C’est-à-dire que les larves ingurgitées par le cheval en pâture s’enkystent dans la muqueuse intestinale et peuvent y rester plusieurs mois afin de ralentir leur croissance quand les conditions extérieures sont défavorables à leur survie. Suite à un stress, les larves peuvent sortir de cet état d’hypobiose et entraîner une baisse d’état général soudaine et grave.
  • Ascaris
    Les Ascaris sont présents chez 20% des chevaux adultes environ mais chez plus d’un jeune sur deux. Ils provoquent des coliques parfois mortelles chez le jeune cheval.
Les vers plats (cestodes)
  • Ténias
    Les ténias sont des vers plats de couleur blanche, vivant dans les intestins. Ils touchent 2 chevaux sur 3, particulièrement les chevaux ayant accès à l’herbe puisque le cycle du parasite nécessite la présence d’un acarien de pâturage.
    Les symptômes peuvent être des diarrhées chroniques, des coliques voire des tumeurs intestinales.
Les insectes
  • Gastérophiles (insectes)
    Les gastérophiles touchent un cheval sur trois. Il s’agit des œufs de mouches que l’on retrouve en été sur le poil des chevaux, le cheval se contamine en se léchant. Les larves vont se fixer au niveau de l’estomac et poursuivre leur développement pour atteindre leur état de maturité. Elles seront ensuite excrétées et resteront dans le sol jusqu’à atteindre leur taille adulte.
    La plupart du temps, les symptômes ne sont pas visibles mais ces parasites favorisent le développement d’ulcères, visibles lors de gastroscopies.

2. La vermifugation sélective et raisonnée

La vermifugation a un impact négatif sur la flore intestinale du cheval et un impact immédiat sur l’environnement. De plus, l’utilisation systématique de vermifuge chimique a provoqué l’apparition de résistances car la plupart des molécules dans les vermifuges n’éliminent que 95 à 99% des parasites. Les parasites résistants continuent à se multiplier et à infester d’autres chevaux.
C’est pourquoi il est important d’adopter un système de vermifugation raisonnée.

Une solution : la coproscopie

La coproscopie est l’analyse d’échantillons de crottins qui permet de quantifier les nématodes (les œufs) grâce à un examen microscopique (nombre d’œufs par gramme : opg).
La coproscopie permet de déterminer si la vermifugation est nécessaire ou pas. Par exemple, il ne sera pas indispensable de traiter un cheval qui a moins de 200 opg. Elle limite ainsi le nombre de vermifuges donnés et elle aide à choisir la molécule adaptée selon les espèces présentes pour limiter les phénomènes de résistances aux vermifuges.

Quelques précisions :

  • Les vers ne pondent pas leurs œufs de manière continue, ils sont peu actifs en hiver et au début du printemps donc l’examen peut aboutir à un faux négatif à ces périodes-là.
  • Les ténias pondent de façon intermittente donc on ne peut pas conclure à l’absence de ténia en cas de non observation de ces derniers.
  • Les petits strongles en état d’hypobiose ne sont pas visibles.

Réalisation : prélever des échantillons de crottins frais. Le prélèvement doit ensuite être conservé dans un sac/pot hermétique et de préférence au réfrigérateur avant d’être déposé au laboratoire le plus rapidement possible.
L’idéal est de faire une coproscopie tous les 3 mois entre avril et novembre.

Établir le statut excréteur de son cheval :
Grâce à plusieurs coproscopies, il est possible de déterminer le “statut excréteur” de votre cheval afin notamment de détecter les plus forts excréteurs dans un groupe. Il faudra, la 1ère année, réaliser 3 coproscopies minimum (printemps, été, automne). Puis, les années suivantes, en faire 2 par an. Dans 70 à 80% des cas, les chevaux sont des excréteurs faibles à modérés. Les autres sont donc de forts excréteurs.
Si votre cheval est un faible excréteur (comme chez plus de 70% des équidés) et qu’il ne présente pas de parasitose, optez pour une solution naturelle préventive !

Dans un groupe de chevaux (qui ne change pas), vous pouvez aussi optez pour la vermifugation sélective, c’est-à-dire ne traiter que les forts excréteurs pour éviter qu’ils contaminent les autres chevaux.

Le traitement chimique

Quelles molécules chimiques sont efficaces ?

Il est également important d’adapter la dose de vermifuge au poids du cheval et ne pas donner systématiquement toute la seringue.

De plus, afin de modérer la propagation des parasites dans l’environnement et donc limiter le taux de recontamination, le vermifuge doit être donné au moment où l’excrétion des larves et œufs est la plus importante. Ce moment dépend du type de parasites à traiter. Pour le déterminer, le plus judicieux est donc de se rapprocher de son vétérinaire.

Les vermifuges naturels

Les vermifuges naturels sont une bonne alternative dans le cadre d’une vermifugation raisonnée et préventive. Ils n’ont généralement pas d’impact négatif sur la flore du cheval et sont moins stressants pour l’organisme.

Cette utilisation possède différents avantages :

  • Aucune résistance des parasites aux molécules contenues dans les plantes n’est aujourd’hui connue
  • Généralement très peu toxiques, il est possible de les utiliser sur les jeunes chevaux
  • Ces solutions ont un large spectre d’activité

Les vermifuges naturels sont composés d’huiles essentielles et de plantes aux propriétés antiparasitaires. Les multiples propriétés des huiles essentielles sont intéressantes lors de la prévention de parasitose, pour agir sur le système immunitaire ou favoriser la digestion.

Focus Natural’Protect

Une alternative naturelle aux solutions chimiques dans le cadre d’un programme préventif.

Il est élaboré à partir d’une formule innovante contenant des huiles végétales, des huiles essentielles et de l’argile bentonite. En plus de son action anti-parasitaire, il favorise l’hygiène intestinale et la protection digestive en général.

Natural'Protect

Natural'Protect

Natural’Protect est un complexe d’huiles végétales et d’huiles essentielles visant à limiter le parasitisme intestinal du cheval dans le respect de sa flore digestive, sous forme de pâte en seringue orale de 60 ml.

Nos conseils pour des mesures préventives

Pour limiter le risque de parasitose, le mieux est d’agir sur le milieu de vie de votre cheval car c’est là que 80% des parasites se retrouvent. Nous vous conseillons de mettre en place ces mesures :
- Enlever les crottins
- Eviter le surpâturage
- Assécher les pâtures humides (qui favorisent le développement des larves)
- Garder les litières propres
- Nettoyer les installations à la vapeur d’eau sous pression
- Désinfecter les locaux
- Enlever les oeufs de mouches des poils des chevaux

Focus Natural’Absorb

Une formule innovante qui permet de neutraliser les larves de mouches. Cette poudre est une source naturelle de minéraux qui permet également d’absorber l’humidité de la litière du cheval.

Natural'Absorb (5kg)

Natural'Absorb

Natural’Absob est une source naturelle de minéraux qui permet d’absorber l’humidité de la litière du cheval – Sous forme de poudre en seau de 5 kg.

One Comment

  1. […] – Bien vermifuger la jument pour débarrasser la jument des parasites. (cf notre article sur la vermifugation) […]

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