La locomotion du cheval est un processus qui met en fonctionnement l’ensemble des os, muscles, tendons et ligaments par des actions mécaniques et chimiques. Les performances sportives des chevaux sont dépendantes de la bonne santé de ce système. Une faiblesse sur un ligament ou encore une contracture musculaire par exemple, peut déséquilibrer l’ensemble de la chaîne du processus de locomotion globale.

Quels constituants entrent en jeu dans la locomotion du cheval ?

Etape 1 : Le squelette

Le squelette du cheval se compose d’environ 205 os, il représente 8% de son poids. Son rôle est d’assurer le soutien du corps et de protéger les organes vitaux. Le squelette est formé de différents types d’os :

  • Les os longs (exemple : ceux des membres)
  • Les os courts : les vertèbres ou les os dans les pieds
  • Les os plats (exemple : l’omoplate)

Ils sont répartis de la manière suivante :

  • Le squelette axial, composé du crâne, des vertèbres, du sternum et des côtes
  • Le squelette appendiculaire qui regroupe les os des membres

Focus sur la colonne vertébrale :

La colonne vertébrale comporte entre 54 et 58 vertèbres :

  • 7 vertèbres cervicales : elles sont très mobiles. La première, l’atlas, permet de relier le rachis à la tête et permet à la tête de faire tous les mouvements possibles.
  • 18 vertèbres thoraciques : elles sont peu mobiles, ce qui confère à la colonne vertébrale une grande rigidité permettant de porter le poids du cavalier mais aussi le poids du tronc qui contient le gros intestin.
  • 6 vertèbres lombaires qui protègent les organes abdominaux
  • 5 sacrées : elles sont soudées et forment le sacrum
  • 15 à 18 caudales permettant au cheval de remuer la queue

Le rôle de la colonne vertébrale est de protéger la moelle épinière et elle sert d’attache pour les muscles, les tendons et les ligaments qui soutiennent le poids du corps.

Le cavalier n’est pas assis directement sur la colonne vertébrale. Il y a une structure qu’on appelle “processus épineux” située au-dessus de la colonne vertébrale. Chez le cheval sain, les processus épineux sont espacés uniformément permettant au cheval de fléchir et étendre son dos normalement mais il arrive que les processus épineux du dos se rapprochent les uns des autres et se touchent. On parle de conflit de processus épineux (CPE). Les CPE font partie du groupe des dorsalgies, ils réduisent la mobilité dorsale et entraînent de la douleur lors du mouvement. Ils sont plus fréquents que ce que l’on pense puisque 39% des chevaux en seraient atteints. Parfois, certains chevaux révèlent des CPE lors de radios alors qu’ils ne présentent aucun signe de dorsalgie.
Les CPE peuvent résulter d’une malformation, d’un mauvais travail du cheval (avec un dos creux, l’absence de travail des muscles abdominaux) ou une selle non adaptée par exemple.

Le squelette peut être atteint par différentes anomalies :

  • Les fractures : les plus courantes sont les fractures des os longs, les fractures des phalanges ou les fractures du coude.
  • Le syndrome naviculaire : Il s’agit de lésions douloureuses de l’os naviculaire et des structures qui l’entourent (le tendon fléchisseur profond du doigt, les ligaments ou la bourse naviculaire). Les formes sont différentes selon la structure atteinte.

Pour aller plus loin – Les bisphosphonates (traitement vétérinaire Tildren® ou Osphos® par exemple) pour traiter les pathologies osseuses et articulaires.

Petit point sur ce traitement vétérinaire répandu mais pas forcément réellement connu ou compris par les propriétaires de chevaux. Vous ne le savez peut-être pas mais l’os se renouvelle constamment en changeant ses caractéristiques internes. C’est ce qu’on appelle le remaniement osseux.
Des cellules appelées ostéoclastes vont détruire l’os (c’est la résorption osseuse). Quant aux ostéoblastes, elles vont reformer l’os. Ces dernières produisent une molécule (appelée interleukine 6) qui active les ostéoclastes et donc la « destruction » osseuse.

Les biphosphonates que l’on administre ont deux modes d’action.

  1. Ils inhibent la synthèse d’interleukine 6 par les ostéoblastes, donc l’activité des ostéoclastes est inhibée
  2. Ils vont agir directement sur les ostéoclastes : ils se fixent sur l’os et ils pénètrent dans les ostéoclastes en pleine action de résorption pour les détruire.

Schéma : l’action des biphosphonates

Conséquence : les bisphosphonates diminuent l’ostéolyse (la résorption osseuse) et donc la douleur osseuse !
L’administration de bisphosphonates a prouvé son efficacité dans la cas du syndrome naviculaire et pour soulager d’autres pathologies. Cependant, certains effets secondaires ont été observés.

Etape 2 : L’articulation

L’articulation est le point de jonction entre 2 os, stabilisé par un réseau de ligaments, de tendons et de muscles. Ce sont les articulations qui assurent la mobilité des os les uns avec les autres.
L’articulation se compose :

  • du cartilage : il recouvre les extrémités de l’os, permet d’amortir les chocs grâce aux composants qui le rendent élastique et évite les frottements entre les os. Le cartilage se dégrade au cours du temps et se régénère très lentement. C’est pourquoi, lorsqu’il est dégradé (arthrose), le cartilage nuit à la locomotion du cheval.
  • du liquide synovial : il joue le rôle d’amortisseur et facilite les mouvements. Il assure le transport des nutriments vers le cartilage.
  • de l’os sous-chondral : c’est la partie de l’os située sous le cartilage. Son rôle est d’atténuer les chocs générés par la locomotion pour éviter qu’ils se transmettent au reste de l’os.
  • de la capsule articulaire qui entoure toute l’articulation. C’est dans cette capsule articulaire qu’on trouve les ligaments qui vont permettre de relier les os entre eux.

L’arthrose : il s’agit de l’érosion dégénérative du cartilage articulaire, qui ne joue donc plus son rôle d’amortisseur et une atteinte de l’os.

Nos conseils pour préserver les articulations :

  • Surveillez le poids de votre cheval
  • Entretenez les pieds régulièrement pour corriger les défauts d’aplomb
  • Faites attention au sol lorsque vous travaillez votre cheval et évitez de trotter ou galoper sur un sol dur
  • Laissez à votre cheval la possibilité de marcher
  • Échauffez votre cheval avant le travail (cf article échauffement)

Focus sur le Natural’Moov

Le Natural’Moov est un complément alimentaire composé en partie de chondroprotecteurs qui favorise la régénération des articulations et la production de liquide synovial.
Natural'Moov (1,2kg)

Natural'Moov

Natural’Moov est une source naturelle de chondroprotecteurs (origine végétale) et d’anti-oxydants qui permet d’améliorer le confort locomoteur du cheval, sous forme de granulés en pot d’1,2 kg, en sac de 4,8 kg et de 20 kg.

Etape 3 : Les tendons

Les tendons relient les muscles aux os. C’est un faisceau de fibres très résistantes mais peu vascularisé et peu extensibles contrairement aux muscles. C’est pour cela qu’ils sont fragiles et couramment atteints, et qu’il faut les préserver. Vous pouvez mettre en place quelques pratiques comme doucher à l’eau froide les membres après l’effort ou poser des bandes de repos.

Bon à savoir :
Il n’y a pas de muscle au niveau des canons, les tendons sont les seuls à répercuter l’action du genou ou du jarret sur les trois phalanges du pied.

L’entraînement permet d’augmenter le nombre de fibres élastiques du tendon, ce qui augmente leur résistance et réduit le risque de tendinite mais cette augmentation du nombre de fibres est possible uniquement chez le jeune cheval. Chez le cheval adulte, seules des fibres inextensibles peuvent se former. C’est pourquoi il est primordial de porter une attention particulière aux soins des membres chez les jeunes car leur santé durant leur vie adulte en dépendra. On considère qu’un cheval termine sa croissance aux alentours de 6 ans mais certains chevaux sont beaucoup plus tardif et peuvent continuer à avoir des poussées de croissance jusqu’à l’âge de 8/9 ans.

La tendinite : il s’agit d’une rupture partielle ou complète des fibres de collagène qui composent le tendon. On parle de tendinite aiguë lorsque le traumatisme est récent ou de tendinite chronique lorsque le tendon n’est pas stabilisé et qu’il bouge régulièrement. Les tendinites récidivent souvent car le tissu cicatriciel est moins élastique que le tissu d’origine. Les tendinites les plus courantes concernent le perforé et le perforant.

Les molettes

Il existe deux sortes de molettes : les molettes articulaires et les molettes tendineuses. Il s’agit, dans tous les cas, d’un gonflement au niveau de la jonction entre les tendons et l’articulation du boulet. Retrouvez l’article complet ici → https://www.natural-innov.com/2023/02/16/la-gestion-des-molettes-chez-le-cheval/

Focus sur le Natural’Flow

Le Natural’Flow est un gel à appliquer après l’effort pour favoriser la récupération. Il limite l’apparition d’engorgement en accélérant la circulation sanguine et aide à la récupération grâce à son effet refroidissant.

Natural'Flow (250 ml)

Natural'Flow

Natural’Flow est une source naturelle d’arnica Bio et d’huiles essentielles visant à optimiser la récupération des articulations et tendons grâce à son effet rafraichissant, sous forme de gel en pompe de 250 ml et 500 ml.

Etape 4 : Les ligaments

Les ligaments quant à eux relient les os entre eux. Ils ne sont pas attachés aux muscles et leur but est de contrôler le mouvement de l’articulation pour qu’il ne soit pas exagéré.

Un ligament est une courte bande de tissu conjonctif fibreux reliant un os à un autre (alors que les tendons eux, relient les muscles aux os). Ils sont en collagène, ce qui les rend moins élastiques que les tendons. Ils sont peu irrigués par le flux sanguin, c’est pourquoi en cas de blessure (entorse par exemple), ils ont tendance à se soigner lentement et dans certains cas, plutôt mal.

Les ligaments sont en majorité situés autour des articulations, afin de fournir un support supplémentaire pour limiter les mouvements excessifs ou anormaux, et résister à la pression des mouvements de torsion que le cheval peut faire lors de virages brusques par exemple. Ils ont un rôle important dans la solidité de l’articulation.
Lorsque les ligaments sont distendus ou rompus, il se produit une luxation, c’est-à-dire une dislocation de l’articulation.

Bon à savoir : Le ligament le plus connu est le ligament suspenseur du boulet, il fait partie des ligaments les plus fragiles.
L’atteinte la plus fréquente de ligaments est sans doute l’entorse du boulet. Face à une boiterie associée à un boulet chaud et enflé, une échographie permet de faire le bilan des lésions ligamentaires.

L’entorse : au cours d’un effort, certains mouvements peuvent excéder les limites physiologiques de l’articulation (hyperflexion, hyperextension, rotation) et entraîner une surcharge des ligaments. Les ligaments peuvent alors être étirés, déchirés voire arrachés si l’entorse est plus grave. Elle concerne le plus souvent l’articulation du boulet et les articulations entre les phalanges dans le pied.

Notre conseil

– Préserver les ligaments de votre monture en restant vigilant au type de sol sur lequel vous évoluez le plus souvent
– Resserrer les tissus post-effort grâce au Natural’Flow ou Natural’Recup

Natural'Recup (1,3kg)

Natural'Recup

Natural’Recup est un cataplasme à base d’argile verte et d’huiles végétales visant à favoriser la récupération des articulations et tendons, sous forme de cataplasme, en pot de 1,3 kg et seaux de 4 kg et 13 kg.

Etape 5 : Les muscles

Les muscles sont attachés aux os. Ils sont composés :

  • de fibres lentes qui se contractent lentement mais restent en activité longtemps (les chevaux d’endurance ont une majorité de fibres lentes)
  • de fibres rapides qui se contractent rapidement mais s’épuisent rapidement (les chevaux de saut d’obstacle ont des muscles constitués en majorité de fibres rapides)

Les muscles agissent par paire : quand l’un se contracte, le muscle opposé se relâche et inversement. Les muscles agonistes sont ceux qui se contractent, les muscles antagonistes sont ceux qui se relâchent ou s’étirent pour permettre le mouvement.

Comment fonctionnent-ils ?

Durant un effort, le cheval et ses muscles utilisent de l’énergie, un peu comme l’essence dans le moteur d’une voiture. Cette énergie provient de nutriments (sucres, graisses, protéines, etc.) issus de l’alimentation distribuée à l’animal.
Les nutriments (trouvés par l’organisme dans le sang) sont dégradés suite à une réaction chimique avec le CO2 : c’est ce qui crée l’énergie qui sera utilisée par les muscles durant l’effort.

En fonction de l’effort fourni (intensité et durée) il existe trois filières énergétiques :

La filière aérobie
Cela correspond à un effort de faible puissance sur le long terme. Pendant l’effort, l’organisme du cheval s’équilibre pour que l’apport d’oxygène soit similaire à la dépense de ce dernier. L’équidé est alors en mesure de parcourir de grandes distances avec un effort continu.

La filière anaérobie (lactique)
Cela correspond à un effort important, de rythme soutenu, mais de courte durée : court et intense. Lors de cet effort, de l’acide lactique est produit.

La filière anaérobie (alactique)
Cela correspond à un effort très intense mais de courte durée, comme lors d’un sprint (pendant moins d’une minute). Elle tire dans les réserves des muscles.

Lors d’un effort (CSO, cross, galop, etc.) pendant les premières secondes la filière anaérobie alactique est utilisée, puis l’anaérobie lactique prend le relais. Si l’effort perdure dans le temps, et que l’effort du cheval se stabilise, c’est la filière aérobie qui entre en jeu.

Toutefois, il est important de faire attention à l’effort demandé à l’équidé. Un effort trop soutenu pendant une trop longue période peut entraîner une accumulation importante d’acide lactique qui va causer des douleurs (fatigue, crampes, respiration compliquée, ect.) à l’animal.

Notre conseil

– Préparer les muscles à l’effort avant une séance par un massage au Natural’Warm et/ou un échauffement adapté (cf notre article sur l’échauffement)
– Laisser le temps à votre acolyte de se détendre après un gros effort (cf notre article sur la récupération active)
– Décontracter les muscles après une grosse séance ou en cas de tensions musculaires (courbatures, nœuds musculaires, etc) avec le Natural’Warm ou Natural’Comfort et leurs propriétés relaxantes et anti-inflammatoires.

Natural'Warm (250ml)

Natural'Warm

Natural’Warm est une source 100% naturelle d’arnica, d’huile de Millepertuis Bio et d’huiles essentielles Bio visant à limiter le risque de blessures – Sous forme de gel en pompe de 250 ml et 500 ml.

Natural'Comfort (1,3kg)

Natural'Comfort

Natural’Comfort est un cataplasme à base d’argile et d’huiles spécifiques visant à soulager et prévenir les tensions/douleurs musculaires, sous forme de cataplasme, en pot de 1,3 kg et seaux de 4 kg et de 13 kg.

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